Le vélo, une chance pour le train

Journée d’étude lundi 14 novembre à l’Hôtel de Ville de Paris

Le vélo et le train offrent une combinaison presque parfaite. Tant pour les voyages à vélo que les trajets quotidiens, le vélo a besoin du train. Cette option donne plus de rapidité,  de souplesse et permet un choix varié de destinations.

 

L'affiche
L’affiche

En vacances, le train permet au cycliste voyageur d’aller à son point de départ, de revenir et aussi en cours de voyage de pallier quelques soucis (pluie, panne, fatigue).
Ces deux-là ont aussi des points communs: leurs avantages écologiques. Ils consomment peu d’énergie, ont une empreinte au sol limité, polluent peu pour le train ou pas du tout pour la bicyclette, créent peu de déchets (le vélo par sa légèreté, le train par sa longévité et son utilisation intensive).
Mais cette description quasi-idyllique ne doit pas cacher les difficultés. L’accès au train est souvent compliqué, des fois impossible. Les cyclistes sont parfois perçus comme des gêneurs alors qu’ils sont des clients fidèles et de plus en plus nombreux. Ainsi sur la Loire à vélo, 57 % des itinérants à vélo ont utilisé le train. Quelle autre catégorie a un tel usage du train ?
Le système ferroviaire est dans une situation très difficile et ceci se répercute bien entendu sur la place du vélo dans les trains. La tendance est de réduire les emplacements vélo, ce qui s’oppose à l’essor du tourisme à vélo en France, particulièrement net ces dernières années.
C’est pourquoi CyclotransEurope organise cette journée d’étude. Pour nous le train est un partenaire indispensable au cycliste, ce dernier est aussi une chance pour le train.

Cette journée est ouverte à tous, elle est gratuite et l’inscription en ligne est obligatoire.

Le programme :

8 h 45       Accueil

Animation de la matinée, Isabelle Lesens, blog Isabelle et le vélo

9 h 15       Ouverture de la Journée
Christophe Najdovski, Adjoint à la maire de Paris chargé des transports, des  déplacements, de la voirie et de l’espace public

9 h 25       Présentation de CyclotansEurope
Dominique Delcroix, Administrateur de Cyclotranseurope

9 h 40      La problématique du vélo dans le domaine ferroviaire
Gilles Durantet, Expert modes de transports actifs

10 h          Le lien indissoluble du train et du tourisme à vélo
Nicolas Clifford, Directeur de l’agence à Paris de Blue Marble Travel

10 h 25    Les cyclistes et le train :  études sur leurs pratiques
Marc Linsig, Consultant au cabinet d’étude Inddigo

11 h 55     Un tour d’horizon européen des vélos dans les trains
Bernard Laizé, Responsable «tourisme à vélo» à l’Union Touristique Les Amis de la nature.

11 h 20    Restera t-il des trains à longue distance? Un cas d’espèce, l’Eurovélo 3.
Erick Marchandise, Administrateur de CyclotransEurope

11 h 40    Table ronde des usagers
Olivier Schneider, Président de la Fédération des Usagers de la Bicyclette
Bruno Gazeau, Président de la Fédération Nationale des Associations des Usagers des Transports
Dominique Lamouller, Président de la Fédération française de Cyclotourisme
Sylvie Dargnies de Cyclo-Camping International

12 h 30    Déjeuner

Animation de l’après-midi, Dominique Delcroix, Administrateur de Cyclotranseurope et de l’Association Droit Au Vélo

14 h          BiTiBi compte remplacer la voiture par la combinaison vélo-train-vélo pour une partie des déplacements
Clotilde Imbert, Directrice de Copenhagenize France, en charge de la  communication du projet européen BiTiBi (Bike-Train-Bike)

14 h 20    Le vélo et le train au secours du climat
Lorelei Limousin, Responsable des politiques Climat -Transports au Réseau Action Climat

14 h 40    Le point de vue de Sylvie Banoun
Coordonnatrice interministérielle pour le développement de l’usage du vélo

15 h 10     Les opérateurs ferroviaires et le vélo ? le vélo apparaît plutôt comme une gêne qu’un atout. Comment les réseaux peuvent-ils  faire d’un vélo une chance pour le train ?
Hervé Richard, Directeur du programme Porte à Porte à SNCF Mobilités
Arkadiy Dyakonov, Représentant Général en France de Russian Railways
Bénédicte Langlais, Directrice Commercial&Marketing de Thello.

16 h 10    Comment faire évoluer la législation nationale et européenne pour garantir  le transport des vélos dans les trains ?
Holger Haubold, Chargé de mission à European Cyclists’ Federation.

16 h 40    Conclusion et perspectives
Philippe Bernard, Président d’honneur de Cyclotranseurope

17 h           Pot

Téléchargez le guide pratique:
visuel-depliant.trainvelo.w

Téléchargez l’affiche et le programme, imprimez-les et diffusez l’évènement  Le vélo, une chance pour le train

Ecoutez l’interview du 4 novembre d’Erick Marchandise par Mickaël Tardu, émission Tout Un Rayon, le mag’du vélo pour tous

Consultez les articles sur cette journée d’étude:

Téléchargez les présentations des intervenants:

Ecoutez la chronique du 2 mars 2017:  Vélo plus train, une intermodalité qui peine à s’imposer, interview d’Erick Marchandise par Sébastien Chauveau, radio Fréquence Terre

 

gare-balisagegare-parking-velogare-location-velogare-escaliers-velogare-rampe-velovelos-suspendus-trainvelos-train-allemagnevelos-quai-allemagne

20 avis sur “Le vélo, une chance pour le train”

  1. Réflexion personnelle que j’ai à chaque fois que je prends le train et que je vois les cyclistes peiner pour accrocher leur vélo :
    demandons-nous pourquoi les crochets ne sont pas utilisés et qu’on les enlève ???
    Il faut avoir des muscles +++ pour les suspendre et avec les sacoches bien remplies c’est impossible pour la plupart …Pourquoi les suspendre ? Ne pourrait-on pas disposer d’un wagon spécial ( ou non !) avec un système d’accroche au sol ?
    J’aime me déplacer à vélo mais à 68 ans je n’ai plus assez de force dans les bras ! donc j’abandonne l’idée d’un voyage à vélo dans le train. Dommage !
    Un vélo pliant : OK pour les déplacements quotidiens mais pour une itinérance à vélo avec les sacoches bourrées à bloc ?????
    D’ailleurs le problème reste entier dans les gares qui ont des escaliers !

  2. Intéressant, mais en même temps attristant pour moi de voir que le vélo pliant est oublié, car il permet réellement d’éliminer plusieurs problèmes évoqués dans l’article.
    Avec un vélo pliant au lieu d’un vélo classique :
    – On peut monter dans n’importe quel train, bus, tram, …
    – On peut monter dans n’importe quel wagon, le vélo pouvant être stocké dans un compartiment à bagages classique.
    – On ne gêne pas les autres usagers
    – On se déplace beaucoup mieux dans les interfaces (gares, arrêts, ..)
    – On peut simplement le mettre dans n’importe quelle voiture
    – On peut faire de l’autostop et monter dans quasi n’importe quelle voiture (je mets mon vélo pliant dans le coffre d’une smart
    – On est libre de ne pas revenir chercher son vélo classique à la gare où on l’a déposé…
    – Je m’arrête là, mais c’est pas fini 😉 …

  3. Bonjour, merci à CyclotransEurope pour cette journée très intéressante. Pour prolonger l’intervention de Clotilde Imbert, je joins ma contribution sur les efforts réalisés par MERSEYRAIL, pour développer l’intermodalité cyclable dans 56 gares du réseau. Il s’agit d’un petit reportage photos réalisé sur place ce samedi.
    Le lien est là : http://ecomobiz.fr/ailleurs/

  4. Moi j’ai réglé le problème, je fais toutes mes randos en Brompton + un gros sac à dos derrière , vertical sur le porte bagages. Plus besoin de se casser la tête si le train accepte les vélos ou pas.

    1. Je fais pareil mais ça oblige les gens déjà équipé d’un vélo de rando à en racheter un second, assez cher et pas du tout pensé/optimal pour effectuer de longs parcours.

      La SNCF continue son greenwashing : on cause réchauffement climatique… et on fait tout pour dégouter les cyclistes de prendre leur vélo dans le train.

  5. Je voyage aussi avec un vélo très lourd (hollandais), avec sacoches souvent bien remplies. Le TER Paris-Orléans est très haut perché, les portes étroites se referment souvent sur nous (mon biclou et moi), à la descente la roue s’est souvent prise dans le grand espace entre le train et le quai.
    Quant à le suspendre aux crochets avec un poids pareil… ça fait les biceps et les épaules de soulever à la verticale les 22kg minimun de mon véhicule : le vélo-train = sport complet.
    Une fois aussi, le contrôleur m’a dit « vous ne montez pas dans mon train », alors que les TER sont prévus pour les vélos.

    Mais les trains corail sont pires : de tout le train un seul espace « vélo-poussette-chien », parfois les 3 ensemble sur un mètre carré ! Alors bien sûr on coupe la circulation passagers, mais aussi pourquoi nous parquer dans un aussi petit espace pour tout un train !

    Une fois j’ai vu un espace vélo dans un corail : un ancien compartiment dont on a viré les sièges. L’accès pourrait être comique si on n’en avait pas déjà plein les pattes : escaliers raides d’accès à la porte étroite du wagon, ensuite virage bien raide et étroit pour prendre le couloir pour arriver dans un compartiment déjà rempli de vélos enchevêtrés car déjà ballotés et emmêlés depuis un bout de temps apparemment. Bilan, je suis restée debout à surveiller ma monture dans le sas d’entrée, pour ne pas gêner le passage, pour tenir la bête… Le tout pour 12€ la place de vélo !

  6. bonjour

    un témoignage

    nous voyageons en tandem, ce qui complique encore la question des transport en vélo avec le train, mais on s’en sort souvent avec les TER

    néanmoins, il y a 30 ans j’avais fait partir 2 vélos de la gare de Lyon pour arriver à la gare d’Amsterdam, et ce, 3 jours avant notre départ

    nous avions pu récupérer les vélos à la gare d’Amsterdam sans souci 3 jours plus tard à notre arrivée à Amsterdam

    cet été, j’ai essayé d’envoyer le tandem (mais cela aurait été le même problème pour un vélo) de Grenoble à Amsterdam

    Alors la plus moyen. Le service bagage de la SNCF ne s’occupe que des envois en France. Après, pour la correspondance avec un autre pays, vous vous débrouillez comme vous pouvez. Pour l’envoi, il faut que vous votre vélo soit emballé, ils ont été incapables de nous dire si nous devions l’emballer nous mêmes ou si c’était le transporteur qui allait l’emballer, et que vous soyez disponibles une demi journée pour que le transporteur vienne prendre votre vélo à l’adresse que vous lui donnez. Pareil pour la réception, il faut que vous leur donniez une adresse de livraison et que vous soyez à nouveau disponible une demi-journée pour être présent pour la réception. il faut donc se libérer une journée pour l’envoi et la réception plus un coût élevé !!!!

    Résultat des courses, nous avons abandonné le train et repris malheureusement la voiture avec le tandem jusqu’à Lille d’où nous sommes partis à vélo pour rejoindre Amsterdam, alors qu’il y a 30 ans nous avions pu envoyer le vélo à Amsterdam ?

  7. Par vos illustrations, vous montrez de façon très pertinente que le principal souci avec un vélo chargé est d’emprunter les tunnels qui mènent aux quais.
    Si vous avez un quelconque pouvoir, si vous arrivez à discuter avec une personne responsable des aménagement d’accessibilité, à la SNCF, vous pouvez lui faire des demandes de rampes d’accès en pente douce plutôt que des ascenseurs fragiles.
    En effet, la semaine dernière je descends du train dans une petite ville du Nord, La Bassée, mon vélo très chargé à la main, je pensais que j’aurais pu bénéficier de l’aide de l’ascenseur si……
    . La ligne a été refaite, il y a quelques années et la gare a été équipée à grands frais d’ascenseurs de chaque côté du tunnel. Il n’y a plus de chef de gare depuis longtemps et le soir, n’importe qui peut s’aventurer sur les quais. Les ascenseurs ont été vandalisés, complètement explosés au marteau. Cela fait plusieurs années que l’ascenseur ne fonctionne plus. Je comprends qu’ils n’ont pas été réparés. Est ce qu’on pourrait profiter de cette erreur pour que lorsqu’on refait les quais d’une gare, on fasse une rampe en pente douce, même longue, pour nos vélos. Une rampe qui ne tombe pas en panne parce qu’elle serait en béton!
    Consolation: je ne suis pas dans un fauteuil roulant, je n’ai pas une poussette avec un enfant dedans. D’ailleurs, je n’ai pas vu ce public là, descendre du train!
    J’ai ma petite explication.

  8. bonjour
    je prends régulièrement le train avec mon vélo. J’ai un vélo très lourd et en plus je le charge. Je suis incapable de soulever mon vélo pour l’accrocher dans le train.
    Alors j’ai deux solutions, soit je cible un jeune homme bien bâti et je lui demande de l’aide. Lui tout fier de montrer sa force s’empresse de m’aider. Parfois je n’ai même pas besoin de le demander. Cela me permet de commencer à engager la conversation de façon sympathique. Quand il y a de la place, je laisse mon vélo posé sur ses deux roues et je le maintiens grâce à une chambre à air, nouée d’un côté à mon porte bagages et prolongée de l’autre côté par un mousqueton que je peux arrimer presque partout. Cette chambre à air me permet d’augmenter considérablement ma capacité de chargement également

  9. Comme c’est difficile de voyager en VELO en empruntant les transports
    J’attire votre attention sur le fait que les nouvelles rames ter n’offrent plus les mêmes capacités de vélos 4 au lieu de 6 par compartiments bien que nous n’ayons plus ã les soulever
    Il me semble que la SNCF ne suive plus les demandes en augmentation, des utilisateurs de la bicyclette ; au contraire, elle tend à réduire ses capacités d’emplacements
    Il faudra bien qu’un jour, on lui impose un cahier des charges visant à une adaptation des demandes
    C’est une chance pour la SNCF et son image de service public que de mettre à disposition des moyens adaptés

  10. Mon commentaire n’a pas grand chose à voir avec vélo+train mais pourrait servir d’exemple.
    Ma meilleure expérience est avion+vélo avec la compagnie Lufthansa.
    Il faut réserver (et payer un bagage supplémentaire)
    On se pointe à l’enregistrement vélo non démonté, non emballé. Leurs avions sont équipés en conséquence.
    Carte d’embarquement …. et vélo à l’arrivée.
    Pour mon voyage cyclocamping à travers les US cette année:
    -Avion Nice Los Angeles
    -Avion Washington Nice

  11. Une autre façon d’aborder le problème serait de traiter le cycliste et le train avec les autres cas de « Personne à Mobilité Réduite » (PMR): Poussettes, Hancicapés, jeunes enfants, Vélos; car les besoins sont similaires (Accès dans les gares, places dans les trains, signalétiques, réservations). C’est le cas dans les grands pays cyclables comme le Danemark (vélos, poussettes et handicapés en fauteuil dans tous les trains et métros) (Nb : Toilettes handicapés avec table à langer dans les TER …)

  12. Nous utilisons les trains de banlieue et les trains de grandes lignes (TGV ou Intercités) pour nos départs et nos retours de vacances à vélo. Nous avons souvent rencontré de nombreuses difficultés (manque de TGV acceptant les vélos, accès aux quais, accès aux voitures, emplacements réduits pour les vélos, manque d’amabilité de certains contrôleurs, …). Nous espérons par le biais de cette journée d’étude obtenir des améliorations de ce moyen de locomotion.

  13. J’utilise ce mode de transport Vélo train notamment pour aller en vacances, finit les contraintes de la voiture et des bouchons.
    Parcontre je suis obligé de transporter mon vélo dans une housse et l’emplacement bagages et souvent réduit notamment dans les TGV!
    Belle initiative, continuez…

  14. Bonjour
    Simplement pour témoigner que nous ne prenions plus le train depuis longtemps et que nous l’aurions pas repris sans avoir découvert le voyage train/vélo depuis 4 ans. Sur 4 voyages faits nous avons vu, question train, le pire comme du bien aussi !. Il y a beaucoup à faire, notamment pour l’accès aux wagons, leur repérage, l’accès aussi à certains quais, la fréquentation . Ce qui est certain c’est que nous sommes des clients qui revenons aux trains grâce ou à cause du vélo ! Bravo pour vos efforts, en espérant des progrès dans ce domaine ! Mathias

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *