Grand succès pour la journée d’échanges « La Seine, une nouvelle voie pour le vélo », le 23 mai 2019 à Melun (77).

Belle ambiance durant la table-ronde n°3 lors de la journée d’échanges du 23 mai 2019 à Melun.

Pendant plusieurs mois, CycloTransEurope, au sein d’un collectif d’associations cyclistes franciliennes et nationales*, a préparé une journée d’échanges autour du thème « La Seine, une nouvelle voie pour le vélo ». Convaincue de l’intérêt d’un tel parcours au sein du réseau cyclable national, cet effort a été couronné de succès avec une rencontre fructueuse.

Le succès de cette journée a été lié à une assistance nombreuse puisque durant cette journée près de 120 personnes ont suivi les quatre tables-rondes qui ont réuni des acteurs de haut niveau. Nous avons été ravis de ces éclairages et de ces témoignages qui traduisent le vif intérêt suscité par cette initiative du monde associatif.

La diversité des intervenants et la qualité de leurs contributions à ce débat ont permis d’évidence de faire émerger l’enjeu d’une vallée de Seine à vélo, support d’un itinéraire cyclable majeur au sein du Schéma national vélo en cours de révision. Et si vous n’avez pu malheureusement venir à cette rencontre, découvrez les principaux enseignements de la journée.

visuel de "La Seine : une nouvelle voie pour le vélo !"
Visuel de la journée. Graphisme original : Martin Rose

Une première journée d’échanges qui a suscité l’intérêt des acteurs

S’il est difficile de restituer à ce stade toutes les prises de parole durant cette journée, on peut toutefois citer les propos de quelques intervenants, tels ceux de Christophe Perdereau, directeur général adjoint au conseil départemental de l’Eure : « Nous avons tout intérêt à ce que l’amont rejoigne l’aval, et vice et versa. Une structuration sur le même modèle (que celui de « La Seine à vélo, de Paris à la mer ») pourrait être envisagée avec une fusion, à terme, lorsque l’itinéraire en amont aura avancé. »

Les acteurs ont tous confirmé l’enjeu d’une véloroute sur cette Seine amont pour offrir un aménagement à destination des habitants, pour un usage de mobilité ou de loisirs et de valorisation des territoires ruraux comme urbains. Dans la traversée de l’agglomération parisienne, la véloroute peut justement bénéficier de l’opportunité d’être couplée, entre Paris et le Loing, avec La Scandibérique (EuroVelo 3), comme l’a souligné Louis Vogel, maire de Melun, qui a introduit la journée : « L’EuroVelo 3 est une porte d’entrée chez nous depuis la Norvège et l’Espagne. Nous sommes au cœur de ce dispositif. Il faut faire des efforts pour accélérer le processus et aller plus vite ».

Des représentants du territoire du Nogentais, de l’agglomération troyenne et du département de l’Aube (Mme Raphaële Lanthiez, vice-présidente du PETR Seine en Plaine champenoise, M.  José Goncalves, conseiller communautaire de Troyes Champagne Métropole, et M. Gérard Ancelin, vice-président du conseil départemental de l’Aube) ont confirmé leur attente pour une « Seine à vélo augmentée », avec de réelles opportunités de passage en site propre de l’itinéraire.

Dans le cas de l’Aube, une très grande proportion de l’itinéraire est déjà réalisée sous forme de voies vertes qui relient et traversent Troyes ; dans la Bassée, c’est une opportunité qui se profile à moyen terme, avec le projet de grand gabarit de Bray à Nogent-sur-Seine, porté par Voies navigables de France.

Cet aménagement pourrait permettre la valorisation des chemins de halage du canal de Beaulieu avec un usage fluvestre. L’élu de la communauté de communes de la Bassée-Montois a indiqué à ce titre que « les études sont en cours de lancement et (que), d’ici 5 ans, les aménagements pourraient être réalisés« , échéance qui reste raisonnable à l’échelle des enjeux.

Tracé du futur itinéraire V33 vallée Seine à vélo dans le cadre de la révision en 2019 du schéma national vélo français. Agathe D. Vélo & Territoires

                                                                       
La vallée de Seine à vélo : une dynamique qui ne demande qu’à être poursuivie

L’attente révélée et partagée entre acteurs, institutions comme associations, autour de l’émergence de ce grand itinéraire a permis d’initier une dynamique que le collectif associatif compte poursuivre en mobilisant les partenaires potentiels.

Lors de sa conclusion, Nicolas Méary, vice-président du conseil départemental de l’Essonne a confirmé : « Nous avons un axe à nous réapproprier : ce fleuve, qui nous structure et avec le vélo, ce mode de déplacement d’avenir. Nous sommes au début d’un projet vaste« , en ajoutant « Personne ne pourra avancer seul : il nous faudra une mobilisation collective, entre collectivités, associations et citoyens. »

A ce propos, nous sommes ravis de voir que de nombreux acteurs pressentis ont d’ores et déjà adhéré à cette démarche de réflexion autour d’une véloroute de la Seine amont, en signant le jour même la manifestation d’intérêt que nous leur avons soumise. Si votre organisation souhaite rejoindre ce mouvement, il est bien entendu toujours temps de rejoindre ces premiers signataires.

Outre une couverture presse ciblée (médias en Seine-et-Marne et Aube : La République de Seine-et-Marne, L’Est éclair, Libération Champagne) témoignant de la vive attente suscitée sur le cours de la Seine amont, d’intéressantes mises en perspective ont été publiées en ligne. Le magazine de la FFVélo a fait écho à cette journée https://cyclotourisme-mag.com/2019/05/28/la-seine-a-velo-une-nouvelle-voie-pour-le-velo/ tandis que le blog « Isabelle et le vélo » donne pour sa part un bel aperçu des échanges. https://www.isabelleetlevelo.fr/2019/05/28/journee-fondatrice-pour-la-veloroute-de-la-seine-en-entier/#more-23729

Agathe Daudibon, de Vélo & Territoires, évoque l’opportunité de la révision du schéma national vélo sur le site de cet organisme fédérant des collectivités qui œuvrent pour le vélo. https://www.velo-territoires.org/actualite/2019/06/06/veloroute-de-source-a-lestuaire-de-seine-usagers-mobilisent-territoires/

Dans cet article, l’enjeu de voir de l’inscription de l’itinéraire de la vallée de Seine, avec une refonte des numérotations des parcours, y est particulièrement bien détaillé, avec l’hypothèse d’appliquer la numérotation V33 de Troyes jusqu’à l’estuaire.

Cette disposition permettrait d’unifier Seine aval et Seine amont et de raccorder cet itinéraire au réseau national avec les nombreux axes cyclables du Grand Est. Il reste toutefois la question du tronçon entre Troyes et la source de la Seine qu’il conviendrait de faire émerger, alors même que l’attente locale dans le Châtillonnais est manifeste, en relation avec la création imminente du parc national des Forêts de Champagne et de Bourgogne.

En conclusion, provisoire, à cette journée, le collectif inter-associatif a l’assurance que ce rendez-vous inédit doit être reconduit pour faire état des futures avancées d’un tel projet qui nécessite la mobilisation de nombreux acteurs. Sans pour autant s’avancer sur une date, il est probable qu’en 2020 ou 2021, à la faveur de l’inauguration du parcours le long de la Seine aval de « La Seine à vélo », une nouvelle rencontre sera d’actualité pour accompagner la dynamique insufflée par nos associations d’usagers.

*Les associations du collectif pour une vallée de Seine à vélo : CycloTransEurope, Fédération pour les Circulations douces en Essonne, Mieux se Déplacer à Bicyclette-Melun Agglo à Vélo, PartageTaRue94, Fédération française de Cyclotourisme FFVélo 91, Association française pour le développement des Véloroutes et Voies vertes AF3V Aube, Collectif Vélo Ile-de-France

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