Train + Vélo, des inquiétudes

La Loi d’Orientation des Mobilités a reconnu le transport des vélos non démontés dans les trains, la parution du décret d’application a fixé pour norme huit emplacements (même s’il y a des conditions qui peuvent en restreindre le nombre). Cependant, nous voyons depuis quelques temps le paysage s’assombrir.

C’est d’abord le Sénat qui, dans le cadre de la loi sur la simplification administrative, vote un amendement qui donne aux conseils régionaux le pouvoir de fixer le nombre de vélos par trains. S’il n’y a rien à redire sur le principe, il ne faut pas être naïf, le décret fixe le nombre minimal de vélos par train. Rien n’empêche un conseil régional d’augmenter ce nombre ce que plusieurs ont fait (Pays de Loire, Centre Val-de-Loire, PACA, Hauts de France…).
Si cet amendement a été voté, c’est pour limiter, voire interdire plus facilement, les vélos dans les trains. L’ironie veut que la sénatrice, Anne Valenton, qui a présenté cet amendement est de l’Ardèche où il n’y a plus de trains. Mais il s’est trouvé une majorité de sénateurs pour voter l’amendement alors que nous avions eu un bon accueil lors du vote la loi LOM. Certes, le ministère des transports a fait savoir qu’il retoquerait l’amendement quand il passera à l’Assemblée nationale.

Si nous restons vigilants, c’est qu’après cet épisode, nous avons eu des informations de source sûre sur les velléités du conseil régional d’Ile-de-France et d’IDF-Mobilité d’avoir une lecture restrictive du décret qui leur permettrait de ne pas l’appliquer ou partiellement. Ce serait évidemment en totale contradiction avec la politique affichée par la région de développer le vélo en Ile-de-France.

En tous cas, CycloTransEurope, dans le cadre du collectif Mon vélo dans le train, est bien décidé à s’opposer énergiquement à toute remise en cause du droit des cyclistes à voyager avec leur vélo dans les trains.